Du 17 au 18 juin 2014, la CSRP en collaboration avec le PRCM a organisé une rencontre qui a réuni une expertise internationale pour réfléchir sur les impacts des captures accessoires dans la zone CSRP avec pour finalité la rédaction d’un document de projet.
En effet, il a été constaté que peu d’informations sont disponibles sur les espèces menacées dans la plupart des pays de la sous région, et que la mortalité liée à la pêche est la menace la plus forte. Cependant, la zone CSRP abrite des populations importantes d’espèces vulnérables, à savoir les tortues marines (par exemple tortues vertes et caouannes), plusieurs oiseaux de mer (en particulier le puffin du Cabo Verde), les cétacés, le phoque moine et les requins.
Dès lors, les partenaires du PRCM (CSRP, IUCN, FIBA) et des représentants des Etats membres de la CSRP avaient jugé important de profiter de la présence d’une certaine expertise internationale lors d’un atelier tenu en Février 2013 pour procéder à un brainstorming sur la question.
Il est ressorti des échanges que :
- la pêche a des effets négatifs sur la faune vulnérable en Afrique de l’Ouest ;
- L’intensité et le degré de couverture de ces impacts sont mal documentés ;
- Il existe un manque de suivi du phénomène ;
- La faune vulnérable joue un rôle essentiel dans les équilibres des écosystèmes ;
- La disparition de certaines espèces contribue à l’émergence d’autres espèces qui, de par leurs caractéristiques et comportements, peuvent avoir des incidences négatives et indirectes sur la sécurité alimentaire de nos populations.
Dans ce cadre, il avait été établi une feuille de route. La CSRP devait coordonner sa mise en œuvre qui s’articulait autour de :
- la rédaction des termes de références pour l’organisation d’un atelier plus élargi pour discuter en profondeur des interactions entre la pêche et la faune vulnérable en Afrique de l’ouest, avec les participants à la réunion ;
- l’élaboration des matrices sur l’évaluation des risques écologiques (Ecological Risk Assessment (ERA)) qui permettront de contribuer à une meilleure appréciation des différentes interactions et de les prioriser ;
- la mobilisation de fonds pour la tenue de l’atelier ;
- la rédaction d’un document de projet à soumettre à des partenaires techniques et financiers.
